lundi 5 février 2018

L'interview de notre intervenant, Henri Piat, artisan en vannerie

 
Henri est venu 2 heures nous rencontrer dans notre établissement.
2 objectifs : nous parler de lui, de son travail et de l'art de la vannerie au jardin. Puis discuter de notre projet d'aménagement et de plantations à l'école de la Terrasse.

Compte rendu de l'interview en images !
Par Quentin, Marin, Paul, Brandon, Thibaut et Benjamin






Bonjour Henri, comment avez-vous acquis votre talent pour la vannerie ?
Avant, j'étais informaticien. J'ai acquis tout mon savoir faire auprès des anciens pratiquant la vannerie, puis en faisant des stages pendant mes vacances.

Comment avez-vous commencé la vannerie ?
La première fois que j'ai pratiqué la vannerie, je me promenais avec une amie et nous avions ramassé la matière première (cornouiller), et en rentrant, j'ai confectionné  mon premier panier.

Avez-vous une activité professionnelle liée à la vannerie ?
Je possède des chambres d'hôtes du nom de Lou Couradou en Ardèche.
Je propose à mes clients des stages pour apprendre les bases de la vannerie ou pour se perfectionner.

Quelles sont les matériaux que vous utilisez ?
L'osier est ma matière principale, mais j'utilise aussi du châtaignier, du noisetier...
L'osier vient du temps ou les personnes fabriquaient leurs paniers avec ce qu'il y avait tout près, car à l'époque le plastique n'existait pas.

L'osier est un saule, son nom botanique: salix.

On cultive les variétés suivantes :
Salix viminalis à écorce verte;
Salix alba vitellina à écorce jaune;
Salix triandra à écorce brune appellé aussi "Noir de Villaines";
Salix purpurea à écorce pourpre;
Salix fragilis à écorce rouge.

Ces teintes apportent de la couleur aux ouvrages...

Comment se cultive l'osier ?
L'osier se cultive sur une zone ou il n'y a pas de "changement climatique", ça doit être constant en température et en humidité.

La plantation s'effectue du mois de janvier au mois de mars
Après avoir travaillé  la terre, les boutures d'osier sont plantées à raison de dix à douze mètres.
Elles deviendront des souches dont les rameaux seront coupés.

L'entretien s'effectue du mois d'avril au mois d’août. Il se réalise entre 1 à 4 passages dans chaque parcelle. Dès l'apparition des premiers rejets, il faut surveiller presque quotidiennement la croissance et l'état sanitaire des nouveaux brins d'osier.
Durant cette étape, l'osier est particulièrement sensible à la crue, la grêle et la sécheresse.

La coupe s'effectue du mois de décembre au mois de février
L'osier est coupé grâce à une barre de coupe posée sur un motoculteur. Il faut être 2 pour cette manipulation : 1 personne qui pousse l'osier dans la machine et 1 autre qui conduit le motoculteur.
Ensuite on repasse avec un girobroyeur doté d'une scie circulaire qui va couper les souches.

Et l'osier vivant c'est quoi ? Puisque nous allons travailler avec ?
L'osier vivant, ce sont des branches de saule qui sont plantées dans la terre comme des grandes boutures, et tressées au moment même de leur plantation. Les brins s'enracinent en quelques semaines, se couvrent de feuilles au printemps et forment de nombreuses brindilles.

L'interview s'est très bien passé et s'est terminé par une petite collation.

En images, quelques réalisations d'Henri qui nous ont impressionnés !

















Très bientôt, avec Henri, nous allons nous essayer à la plantation d'osier vivant et au tressage dans le parc du lycée. Histoire de nous faire un peu la main avant le chantier !

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